Après une année d'écriture et de préparation du projet, j’ai rencontré depuis mi-décembre les premiers témoins rennais de l’Encyclopédie des migrants, avec pour chacun d’eux une séance photo à la clé.

Le temps de la rencontre est toujours très intéressant et riche : passé le moment inévitable de réserve des témoins face à cette personne qui se propose de les photographier, l’échange et la discussion prennent rapidement le dessus.
Le témoin me raconte son histoire, partage son expérience, détaille rapidement le contenu de sa lettre (qui sera publiée dans l'ouvrage, accompagnée de la photo), et nous abordons les questions qui tournent autour de la réalisation du portrait photographique : où, comment, ses envies et ses craintes…
Je veille à rester très simple, je n’aborde pas les aspects techniques et j’essaie de mettre mes compétences au service de cette personne le plus naturellement possible. Lorsque je dois installer du matériel qui pourrait « impressionner » (des sources lumineuses par exemple), j’explique très simplement à quoi cela va servir.

Arrive ensuite le moment de la séance photo : les premiers déclenchements sont surtout là pour mettre le témoin « dans le bain », pour qu’il s’habitue à cet exercice loin d’être évident, et très vite il se prête au jeu de plus en plus naturellement, fait lui-même des propositions de cadrage, de pose… ce qui nous permet de réaliser LA photo recherchée, sélectionnée conjointement avec la personne, qui sera publiée dans l’Encyclopédie des migrants.