Il y a des jours où tout va bien : le beau temps est là et bien là, le Blosne est beau sous le soleil, les échanges et les discussions sont riches, les projets semblent aboutir...

Impression bizarre ce matin : la fatigue se fait sentir, il faut un peu de temps et un bol d'air au marché place de Zagreb pour finalement passer en mode "efficace". C'est sûrement normal : il faut du temps pour se mettre dans le rythme de cette résidence où finalement on n'a jamais la tête en dehors du projet. Le repos du corps n'est pas forcément synonyme de repos de l'esprit.

Et puis tout se met en route : le repas à deux, à quatre, puis finalement à cinq, suivi d'un rendez-vous qui va s'avérer extrêmement riche et enthousiasmant :
Une idée, une envie présente depuis un bon moment (bien avant le début de cette résidence) et que je croyais finalement trop complexe à mettre en oeuvre devrait finalement se réaliser. Une institutrice de l'école Grimault (à pédagogie Freinet) accepte de m'accueillir dans sa classe une journée entière. Je vous en dirai plus très bientôt, mais cela devrait aboutir à une "correspondance" très intéressante...

... et ne se ressemblent pas forcément, bien au contraire.

Il y a des jours pendant lesquels on ne voit pas le temps passer, tellement ils sont riches d'échanges et de rencontres.
Tout débute par un rendez-vous au Pôle Social à 10h, censé n'être qu'une brève entrevue, dont je ne ressortirai finalement qu'à midi... Le temps n'étant pas compressible, c'est évidemment avec une heure de retard que je suis arrivé à mon rendez-vous suivant, non sans avoir prévenu la personne évidemment, qui finalement m'offrira de déjeuner avec elle.

Ajoutez à cela pratiquement 3 heures de discussion passionnante autour des espaces verts du quartier et leur gestion, et vous voila avec une journée bien remplie qui efface d'un trait les doutes de la journée précédente...

"Beaucoup de résidents arrivent avec des idées assez précises sur ce qu'ils espèrent réaliser et font finalement complètement autre chose" m'avait-on dit il y a quelques temps...
Ce n'est pas aujourd'hui que j'irai contredire cela : exit la question des rapports au temps et au travail (finalement trop restrictive). Je vais être beaucoup moins "dirigiste" dans mes propositions auprès de ceux que je rencontre et laisser la porte grande ouverte à leurs envies et leurs sensibilités.

Ma "correspondance" personnelle se précise elle aussi et se recentre sur l'objet spatial premier de la résidence : le quartier du Blosne, sa morphologie singulière et son fonctionnement... Quel en sera le destinataire ? Cela reste à définir.

Au fait, vous avez vu, j'ai réussi à "m'élever"...

Lorsque l'on veut être partout on n'est nulle part...

C'est un peu de cette manière que je résumerais cette journée ponctuée de choses diverses et variées plus ou moins programmées, d'un petit tour aux Ateliers du vent, d'une halte au Pôle Social pour essayer de régler quelques problèmes de cimaises, et d'un tour de quartier commenté (digne des plus grands guides touristiques).
Beaucoup de choses, donc, mais au final trop de petites choses juxtaposées. Une journée de "saupoudrage", mais il en faut...

Pour autant, quelques contacts (merci Nico, merci Seb) et une rencontre au hasard du Chemin d'Herzégovine pourraient être l'occasion de chouettes et intéressants moments car quelques rendez-vous sont prévus pour demain. Aboutira ou n'aboutira pas à un travail en commun, l'avenir nous le dira. Dans tous les cas une rencontre est toujours synonyme d'échange, de découverte et de richesse.

S'élever, prendre de la hauteur, être au dessus de tout, ce sera aussi mon but demain mais je vous en dirai plus à ce sujet, plus tard...

Le déroulement de cette résidence vous intéresse, vous avez des questions à poser, vous voulez me faire part de vos réflexions, vous habitez ou travaillez sur le quartier du Blosne et êtes intéressés par le projet, alors n'hésitez pas à me contacter : contact@bc-photographie.com.

Ce journal peut aussi devenir un espace d'expression si vous le souhaitez, et après tout, pourquoi ne deviendrait-il pas une Correspondance à part entière ?

D'ailleurs, qu'est-ce qu'une Correspondance ?

Une "correspondance" est un objet signé par son expéditeur, qui s'adresse à une personne et qui appelle une réponse. Sa forme est entièrement libre (textes, vidéos, photos, installations, performances...) ; son contenu reflète le regard que porte l'expéditeur sur la vie au Blosne. L'idée est d'interpeller les habitants sur des sujets qui font partie de leur quotidien mais pour lesquels leur avis est rarement sollicité.

Des réactions ?

Les premiers temps d'un nouveau projet, ça s'arrose parait-il... Voila qui est fait ! Un des avantages est que ce premier contact avec le quartier en tant que "correspondant" aura été l'occasion de quelques rencontres fortuites, mais trop brèves, au détour d'un arrêt de bus, d'un platane à la cime bien garnie, d'un parasol de marché ou tout autre abri anti-pluie de fortune.
Ces épisodes là resteront certainement éphémères, comme un prélude à d'autres plus riches à venir, à moins que...

Mis à part ces moments humides, cette journée a été l'occasion de reprendre contact avec les membres de l'équipe (tout du moins ceux qui étaient présents, d'autres étant "plus ou moins au travail", ils se reconnaîtrons), de m'approprier quelques mètres carrés de bureau, et de passer beaucoup de temps devant le plan du quartier, finalement beaucoup plus vaste et diversifié que je ne l'imaginais a priori...

Le quartier du Blosne, composé dans mon imaginaire essentiellement d'habitat collectif de grande hauteur, comporte également plusieurs îlots de maisons individuelles, certaines anciennes et d'autres beaucoup plus récentes. Une relative diversité architecturale que je ne soupçonnais pas au premier abord, dont il serait peut-être intéressant d'essayer de rendre compte dans la diversité des rencontres...


A propos de rencontres, cette expérience est aussi l'occasion de découvrir d'autres artistes travaillant sur le même projet, avec lesquels je vais "vivre" pendant 10 jours. Une première soirée hier, très agréable, et de bons moments passés aujourd'hui laissent entrevoir de très bonnes journées à venir.
On se découvre des points communs inattendus, on échange, on discute, on argumente, on évoque de possibles choses à construire ensembles (il faudra que l'on en parle à nouveau d'ailleurs) : tout ce qui fait la richesse de ce genre de résidences entre personnes d'horizons différents.

Une première journée qui ressemble à un joli tremplin pour la suite, voila de quoi aborder le futur (très) proche plutôt sereinement...

Des artistes partent à la rencontre des citoyens sur l'espace public.
Le chemin parcouru avec chaque personne aboutit à la production d'objets artistiques (photographie, théâtre, poésie, danse, graffiti, installations plastiques, sonores, vidéo...) destinés à transposer sur l'espace public le regard intime qu'il porte sur notre société.

L'âge de la tortue présente ainsi le projet Correspondances citoyennes, auquel j'ai été invité à participer cette année et qui va m'amener à creuser la questions des rapports au temps et au travail :

- le temps de travail (travailler plus pour.... quoi ?)
- le travail du temps
- le temps qui nous travaille
- le travail dans le temps
- le temps qui passe
- le travail qui nous dépasse...

A compter d'aujourd'hui mercredi 15 avril 2009 et pendant 10 jours je vous invite à suivre mon quotidien : chaque soir je posterai ici même un billet d'humeur, les pensées du jour, un point sur l'avancement de mes travaux, en d'autres mots mon carnet de bord pendant cette résidence de création.

A ce soir et bonne lecture...

Avant le départ de cette superbe épreuve, j'ai eu l'opportunité de réaliser quelques images d'ambiance des pontons du Vendée Globe 2008 en pleine ébulition, entre le public qui se presse pour admirer les 60 pieds de course, et les skippers et préparateurs qui s'affairent avant l'ultime échéance du départ...

Le weekend dernier je me suis rendu au Mondial du Lion 2008 : j'y réalisais des prises de vues pour www.equi-photos.com qui en assurait la couverture officielle.
Un superbe évènement, un cadre magnifique pour de belles photographies en retour...

En voici un aperçu en 35 images :

A partir de dimanche prochain, 4 mai, et jusqu'au dimanche suivant se déroule à Binic le 10ème festival "Les Marionnet'ic".


Consacrée principalement au théâtre d'objet, à la marionnette sous toutes ses formes, mais aussi au conte et à la musique, cette édition est ainsi présentée par Philippe Saumont son directeur artistique :

10 ans, 10 ans d’aventures, de rencontres, d’émotions, d’images fortes…
Le festival réussit ainsi à gravir le cap fixé par toute l’équipe. Nous soufflerons les bougies avec vous, « PUBLIC ».
Vous êtes invités du 4 au 11 mai prochain. Pas de cadeau, juste votre présence pour que la fête soit totale, et rêver ensemble que les dix prochaines années soient encore plus intenses !
Cette année, Guignol fête ses 200 ans, La Pologne est à l’Honneur, le Bob Théâtre et Julien Mellano enfin de retour, Filip nous montre ses chaussettes, Valérie sa conférence, les spectacles chez l’habitant sont de retour, un concert en soirée est organisé, et surtout Philippe Miko assure la clôture...

Comme l'année passée, je couvre l'ensemble du festival. Plaisir de retrouver l'ambiance si particulière de ce genre de manifestations, plaisir de retrouver une équipe extrêmement sympathique, plaisir de croiser les artistes et compagnies au fil des salles et des représentations, plaisir de traduire tout cela en images...

N'hésitez pas à y passer, le programme est téléchargeable (pdf, 1.20Mo).

Derniers travaux réalisés avec le Théâtre des Tarabates : une série d'images noir et blanc illustrant le spectacle "Polichinellement votre".
Ce spectacle mélange jeu de scène et manipulation de marionnettes, sur fond de critique et de satire de notre société, dans la plus pure tradition du "Polichinella" italien.

Trois images qui pourront vous en donner un avant-goût :