Hier j'ai été trainer mes chaussures sur la côte, tout près de Lorient, à Plouhinec.
Un trail dont on m'avait dit beaucoup de bien y était organisé, et je me suis décidé pour la version 22 km.

Plusieurs raisons m'ont poussées à y venir : en grande partie sur des chemins côtiers, c'est un bon test dans l'optique de la préparation pour le Raid du Golfe. De plus la distance commence à être intéressante pour moi en terme de gestion de course (n'étant pas un cador je mets plus de 2h pour un tel kilométrage). Enfin c'est l'occasion de découvrir un coin que je ne connais pas bien, de nouveaux circuits, et de continuer à m'habituer à courir en peloton tout en restant à mon allure.

Le résumé du trail sur Endomondo :

Le départ de la course est prévu à 9h30, j'arrive sur place vers 8h45. Garé juste à côté du départ, j'ai le temps d'aller récupérer le dossard tranquillement (surtout que finalement le départ sera donné à 9h45 pour cause de mer encore un peu haute sur certaines parties de plage où on doit passer au début du parcours).
Les organisateurs ont installé un (petit) barnum dans l'axe de l'arche de départ, ce fut une bonne chose car 2-3 belles averses orageuses sont venues nous rafraichir avant l'heure H.

Je prends donc le départ à l'heure dite, au milieu de plus de 400 coureurs. Le chemin sur les 2 premiers kilomètres n'est pas très large et ça se bouscule un peu au milieu du paquet, entre ceux qui sont derrière et qui veulent manifestement dépasser rapidement, ceux qui veulent à tout prix éviter les premières flaques de boue (à mon avis ils devront changer rapidement d'avis) et ceux qui (comme moi) essayent de garder une allure régulière.
Finalement ça se fluidifie assez vite et au 3ème kilomètre je suis à bonne allure dans un gros groupe de coureurs, tout en faisant attention de ne pas m'emballer.

Dès le 4ème kilomètre on change de terrain : place au sentier côtier le long de la rivière Etel, étroit, qui oblige à ne courir qu'à un de front. Tout le monde est donc en file indienne, dépasser un coureur est quasiment impossible. J'en profite pour profiter pleinement du paysage magnifique, tout en ne suivant pas mon prédécesseur de trop près et en surveillant où je pose les pieds car racines, trous et cailloux sont nombreux sur ce sentier.

Un premier gros ralentissement a lieu au kilomètre 5 : on doit descendre sur la plage par un petit escalier dans lequel on ne peut courir donc forcément ça bouchonne.
On continue ensuite d'alterner entre sentier côtier et plage ou rochers, à un rythme confortable entre 5'40 et 6'/km. Le premier ravitaillement arrive après 7 km : ayant tout ce qu'il faut sur moi je ne m'y arrête pas, contrairement à la majorité de ceux qui composent le groupe dans lequel je suis, ce qui me permet de retrouver des sentiers moins "encombrés" (t'as vu la ruse de sioux ! ;) ) et de continuer ma route tranquillement.
Je continue ainsi sur le même rythme, remontant plusieurs coureurs (partis peut être un peu trop vite je suppose) jusqu'au 13ème kilomètre.

Passé ce point, on change de décor : on n'est plus dans l'embouchure de la rivière mais face au large, et on attaque une portion d'environ 5 km sur la plage. Je m'étais préparé à une certaine difficulté : je savais qu'on aurait le vent assez fort de face et je connais ces plages pour leur sable très meuble, même mouillé. Autant vous dire que je n'ai pas été déçu...
Le rythme a bien diminué sur tout ce secteur, avançant au tout petit trot face au vent, essayant d'avoir des appuis au sol les plus légers possible, cherchant les parties de plage moins molles, n'hésitant pas à marcher quand on s'enfonçait vraiment trop pour ne pas dépenser bêtement de l'énergie. Je discute avec quelques camarades de "galère", histoire de passer le temps (ces 5 km de plage toute droite on vraiment parus longs !).
Belle image à un moment, quand voyant devant moi des coureurs presque à perte de vue sur la plage, je me suis rendu compte qu'il y en avait tout autant derrière ! Cela m'a donné du baume au coeur, je vous l'avoue... :lol:
Le deuxième ravitaillement était au milieu de la plage, en plein vent : j'ai adopté la même technique qu'au précédent... ;)

Après le 18ème kilomètre on a retrouvé des chemins assez larges jusqu'à l'arrivée, très gras et boueux par endroits, mais suite à la plage même ces derniers passaient bien !

Je suis ainsi arrivé au terme des 22 km en 2h22 (oui, ça fait beaucoup de 2...), plutôt frais, content de moi et des sensations pendant cette matinée.


Chemins gras, qu'ils disaient...

Conclusion et notes pour plus tard :
- 20 kilomètres en autonomie complète, quand je reste à mon rythme et dans ma zone de confort, ça passe sans problème. Ça tombe bien, c'est la distance maximum entre deux ravitaillements sur le Raid du Golfe... ;)
- En paquet sur tout petit sentier, penser à ne pas suivre de trop près le coureur précédent pour bien voir où on met les pieds.
- Même si il y a une erreur de fléchage à un moment (c'est arrivé hier), ça ne sert à rien de s'énerver et de gueuler sur les organisateurs comme certains l'ont fait : d'abord l'erreur est humaine, et ensuite on perd beaucoup en sérénité pour la suite de la course. Ceux là même qui se sont énervés ont voulu cravacher comme des malades pour soit disant rattraper le temps perdu, sauf qu'ils se sont cramés et que je les ai retrouvé (et dépassés) sur la portion de plage peu après...
- Je crois vraiment sentir que la préparation porte ses fruits : je n'ai pas du tout eu mal aux jambes après ces 22 km, alors que j'ai gardé un rythme très correct pour moi sur les parties "normales" (hors plage, donc) situé entre 5'40 et 6'/km, sans avoir l'impression de particulièrement forcer.

Prochaine "grosse" étape : le trail d'Arradon (30 km) dans le Golfe du Morbihan dans 2 semaines...
Stay tuned ! :P